Cours Intérieures – COMPLET

Les Cours Intérieures des villes, souvent secrètes, se cachent au regard des passants. Dissimulées au coin des ruelles, derrière une grille ou un portail, elles se laissent parfois entrouvrir aux passants les plus curieux. Lieux souvent inexplorés du patrimoine urbain, elles sont autant d’espaces pour raconter la ville et révéler l’âme du quartier, mais aussi accueillir les usages et services pour améliorer la qualité de vie en ville demain. 

Comment les faire mieux connaître aux habitants d’un jour ou de toujours ? Comment y créer des atmosphères singulières propices à la rêverie et à la découverte, pour les petits et les grands ? Comment y déployer les activités permettant de produire, consommer, déambuler et se divertir autrement ? 

Cet atelier poursuit le travail engagé par les étudiants du campus caennais de Sciences Po Renne. Par groupe, ils accueilleront les familles pour venir enrichir, critiquer ou plébisciter les pistes d’aménagement des cours intérieures en s’appuyant sur quelques exemples de la ville de Caen.

HOMEKEEPER & LES SERVICES CITOYENS

HomeKeeper souhaite mettre à disposition du grand public, un ensemble de services rendus au domicile et liés dans un premier temps essentiellement aux services à la personne et à la citoyenneté. Depuis 2014 mûrissent sur le marché américain des assistants vocaux qui arrivent aujourd’hui massivement sur le marché français. L’approche différenciée d’HomeKeeper réside dans sa proximité avec ses utilisateurs dès sa conception. HomeKeeper utilise l’intelligence artificielle et l’interaction vocale en français pour assurer l’accès à ces services, grâce notamment à un assistant domestique intelligent nommé Skipit. Le développement des services et leur mise au point se fait dans le cadre d’une expérimentation réalisée dans 300 foyers normands, dans une démarche Living Lab associant de façon continue les utilisateurs à la création et à l’amélioration de ces services.

Le projet HomeKeeper ouvre la voie vers une pluralité d’innovations techniques, organisationnelles et économiques. Avec des dialogues « humanisés », des systèmes automatiques et des intelligences artificielles, il agrège et adapte des services proposés par un écosystème de fournisseurs de biens et de services locaux déjà en lien avec un très large public.

Déjà présent lors de l’édition 2018 du TURFU Festival, l’atelier avait permis de faire émerger des idées de services à la personne que pourrait proposer HomeKeeper. Les participants avaient pu faire des propositions sur la base d’une expérimentation débutée en juin 2018 en Normandie. Depuis, des boitiers Skipit sont en test au sein d’une trentaine de foyers dans l’Orne, avec un bouquet de services encore en développement.

Cette année, c’est la thématique des services citoyens qui sera abordée, au sein de deux ateliers : l’un sur les transports en commun, l’autre sur les services e-citoyenneté.

Atelier transports en commun :  Un atelier pour co-construire des services et des scenarii d’usage commandés par la voix, autour du transport urbain à la demande (TAD). Il s’agit d’un mode de transport public qui peut inclure aussi les taxis traditionnels ou collectifs, les bus scolaires, le covoiturage et même le vélo en libre-service.

Ateliers services e-citoyenneté : La dématérialisation des services liés à la citoyenneté, effective pour nombre de services tels que la déclaration d’impôt, la demande de carte grise ou de permis de conduire, peut donner lieu à des situations ubuesques, dès lors que la demande ne rentre pas tout à fait dans les cases proposées par les outils numériques à disposition du public. La clé de la simplification de ces services étant notamment la mise à disposition de données personnelles. Puisque Google et Facebook le savent, est-il vraiment inacceptable que l’Etat le sache ?

Partant de ces constats et questionnements, les porteurs du projet HomeKeeper ont souhaité proposer un atelier permettant d’interroger les participants sur la problématique de la simplification des services au regard de celle de la protection des données. En prenant l’exemple de la démarche d’obtention d’une carte grise, les participants seront amenés à tester plusieurs scenarii avec différents curseurs de simplification. HomeKeeper est porté par des entreprises de l’industrie et des services associées à des laboratoires et des collectivités territoriales : Digital, 44, Casus Belli, Manche Numérique et NormaSTIC.

On the rail again !

À l’heure où le transport en bus reprend de l’essor, où l’aérien se démocratise et où des voitures sans conducteur ne semblent plus irréalistes, le temps du voyage peut-il être porteur de valeurs pour le transport ferroviaire qui reste certainement une composante majeure, si ce n’est la colonne vertébrale, d’une mobilité durable ?

Comment au travers du voyage en train, est-il possible d’interroger les liens étroits qui interagissent entre « mobilités réelles » et « mobilités virtuelles » ou numériques ?

Que faire du temps du voyage ? Est-il subi ou choisi ? Comment faire de ces “espaces temps”, que constituent une voiture de train, un quai de gare, une salle des pas perdus, autant d’éléments constitutifs d’un autre rapport au temps du voyage ? Quels nouveaux usages et nouvelles interactions utiles, futiles, productives, oisives ou encore curieuses peut-on envisager pour enrichir ce temps du voyage ? Et pourquoi le train ? Parce qu’il est vraisemblablement le plus vieux des transports collectifs terrestres. Mais ce symbole de la révolution industrielle peut-il également être porteur d’innovations responsables, collectives et durables alors qu’une toute autre révolution est en cours à l’ère du numérique ? En effet, si l’imaginaire collectif associe le transport en train à la découverte de territoires nouveaux, à l’exotisme, teinté d’une certaine forme de romantisme et même parfois même d’érotisme, le temps du voyage n’a finalement que peu évolué depuis ses origines.

Autant de questions que la SNCF nous a proposé de soulever et d’explorer collectivement. Pour cela, les participants ont exploité les pistes proposées lors d’un premier atelier réalisé au Dôme au printemps 2017, avec les équipes de recherche normandes en géographie sociale et des représentants de la communauté OuiShare.