Face à la modification du trait de côte, au réchauffement ou à l’acidification des océans induites par le changement climatique, est-ce que la mémoire des professionnels de la mer mais aussi celle de tous les acteurs du littoral peut constituer une ressource pour préparer l’avenir ?
La recherche “Cueilleurs de mémoires de la Baie des Veys” a pour objectif d’analyser de façon rétrospective les interactions des sociétés vivant de la conchyliculture et de la pêche avec les milieux naturels en faisant appel aux connaissances des acteurs locaux. L’hypothèse étant que les savoirs accumulés par ces derniers pour surmonter les crises survenues depuis les années 1970 en Baie des Veys pourraient constituer autant de ressources à mobiliser pour faciliter l’adaptation de ces professions et du territoire aux transformations induites par le changement climatique.
Après une première phase plutôt consacrée au passé et au présent de la Baie des Veys – qui aura notamment vu les chercheurs engagés sur ce projet (biologistes, économistes, sociologues, etc) recueillir la parole des professionnels et des acteurs locaux grâce à des entretiens et la diffusion d’un questionnaire – cet atelier constituera la deuxième phase du programme “Cueilleurs de mémoires”. Il visera, en adéquation avec le thème du Turfu Festival, à établir collectivement des scénarios portant sur le(s) futur(s) possible(s), rêvé(s) ou redouté(s) de la Baie et à tracer des chemins permettant de le(s) faire advenir… ou de s’en prémunir.
Lors de cet atelier, les participants auront l’occasion de découvrir les savoirs d’usage mobilisés par les professionnels pour surmonter les crises rencontrées au fur et à mesure du temps dans la Baie des Veys. Ils pourront questionner les témoins présents à leur sujet et discuter les résultats des travaux succinctement présentés par les chercheurs du programme. Ensuite, après une présentation des enjeux liés au changement climatique pour les professionnels de la pêche et de la conchyliculture dans la Baie des Veys, les participants seront invités à élaborer des solutions permettant d’envisager une adaptation de ces activités aux nouvelles conditions environnementales.
Ce projet est soutenu par le Fond Européen pour les Affaire Maritime et la Pêche (FEAMP) , le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation , la Région Normandie et l’Union Européenne
Quel point commun entre la maladie d’Alzheimer et le syndrome de stress post-traumatique : un dysfonctionnement de la mémoire ; l’oubli d’un côté et la résurgence incontrôlée de souvenirs traumatiques de l’autre. Peut-on empêcher l’oubli, et sera-t-il possible dans le futur de supprimer dans notre cerveau un souvenir traumatique ? Et si l’on peut effacer des souvenirs, peut-on en recréer ? Quelles seront les nouvelles approches thérapeutiques dans un avenir proche et comment les citoyens seront-ils associés à ces enjeux ?
Autour d’un verre, et en dialogue direct avec les participants de cette soirée, cette rencontre, en partant des travaux sur la mémoire humaine et animale, discutera des enjeux sociétaux, des retombées en santé, mais aussi des questions éthiques posées par la recherche sur le vivant.
Sont attendus pour répondre à vos questions et animer la soirée :
- Hervé Platel, Professeur des Universités spécialisé dans la mémoire humaine et les maladies du cerveau
- Thomas Freret Professeur des Universités spécialisé dans les questions de vieillissement et de mémoire sous un angle neurobiologique
- Christelle Jozet-Alves, Maître de Conférence des Universités spécialisé dans les questions de vieillissement et de mémoire sous un angle éthologique et comportemental
ACCÈS LIBRE
Le 5 juin 1944, prévenus par la Résistance et la BBC de l’imminence du Débarquement, des propriétaires de carrières ont ouvert les portes de leurs caves aux civils qui fuyaient les bombardements. À la fin de la Bataille de Caen, les familles ont dû évacuer rapidement leur abri, laissant derrière elles de nombreux objets. Certains propriétaires comme les frères Saingts à Fleury-sur-Orne ont alors décidé d’interdire l’accès aux souterrains, fermant le site avec les traces et vestiges des réfugiés. Cette décision a fait de cette carrière-refuge un véritable conservatoire archéologique où le temps s’est littéralement arrêté il y a 70 ans : c’est un “Pompéi” de la Seconde Guerre Mondiale !
L’état de conservation exceptionnel a offert l’opportunité de mettre en place une opération archéologique expérimentale pour scanner en 3D les espaces et les sols. L’analyse, débutée il y a 4 ans, est toujours en cours. Près de 6 000 objets sont déjà répertoriés. Cet univers virtuel va non seulement permettre de conserver ces éléments en les numérisant mais également de le rendre accessible aux historiens qui vont pouvoir s’y déplacer, zoomer sur un secteur, aller chercher un objet et consulter sa fiche d’identité.
C’est cet environnement virtuel qui sera soumis aux participants afin de déterminer les meilleurs scénarios de visite et de participation des publics à une recherche participative.