Comment décrire collectivement nos territoires ? Quelles sont les pratiques d’écriture (textuelle, orale, graphique, corporelle, …) qui sont aujourd’hui utilisées pour dire et décrire les environnements qui nous entourent ?
Si ces questions peuvent sembler de pure forme, elles impactent pourtant les notions même de patrimoine, d’héritage en devenir et de (bonne) gestion de ce « commun ». Elles sont soulevées par les équipes de recherche en information-communication, en urbanisme, en sociologie, et bien sûr, dans tous les domaines de la culture.
Lors de cette soirée, seront présentés plusieurs exemples de pratiques « d’écriture » collective, allant du street art à l’arpentage sensible d’un habitat, jusqu’à l’urbanisme participatif en jeu vidéo. Chaque personne participante sera invitée à les discuter, mais aussi à partager ses propres expériences. Au final, il sera proposé de (d)écrire collectivement l’outil « idéal » pour une prise de parole collaborative, et d’aller vers un design de grandes fonctions, d’une palette d’outils et d’actions qui puissent documenter, décrire un territoire et contribuer – aussi – au patrimoine du Turfu.
Et on fait ça autour d’un verre et de quoi grignoter pour tenir toute la soirée !
La mobilité représente 31 % de la part du secteur des transports dans les émissions de CO2 français. 7 actifs sur 10 vont au travail en voiture, et la part du vélo représente seulement 1 % des déplacements dans les départements français. Le budget annuel d’un ménage dédié à la mobilité est de 6 000 €.
La Fresque de la Mobilité permet de comprendre les ordres de grandeur et d’identifier les actions possibles. L’objectif est de s’éveiller aux enjeux climatiques de la mobilité, et de proposer des pistes et actions pour avancer ensemble vers la décarbonation.
Au sein de cet atelier, vous pourrez reconstituer le panorama de la mobilité des personnes d’aujourd’hui en France, pour en mesurer ses impacts. Grâce à un jeu de rôle, vous allez pouvoir découvrir, comprendre et agir sur tous les leviers d’actions de réduction de l’empreinte carbone de la mobilité, et pourrez échanger entre participants pour avancer ensemble vers la décarbonation.
Espèces Sans Espaces s’inscrit dans la pratique artistique de Thomas Pausz – artiste en résidence au laboratoire modulaire pour la saison 2022 – 23, qui vise à proposer de nouvelles formes de narrations de l’environnement et des relations inter-espèces par la création d’écosystèmes médiatiques mêlant travail documentaire, fiction et création numérique.
Pour cette journée, il invite Teresa Castro (maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles), Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon (artistes), Pauline Briand (journaliste et autrice) et Kamil Izaret (designer) à traiter de ces relations entre narration et environnement.
Zoom sur la résidence Espèces sans espaces de Thomas Pausz :
Le projet Espèces Sans Espaces s’inscrit dans une recherche artistique sur les écosystèmes médiatiques et les relations inter-espèces. Au-delà ou en-deçà du progrès technologique, pouvons-nous imaginer des correspondances poétiques entre écosystèmes et formes de spatialisation et de médiation, qui mobilisent à la fois des outils digitaux et des interfaces physiques sensibles ? Quelle est la place des corps humains et non humains dans ces dispositifs ? En parallèle des images qui sont intimement liées à notre relation culturelle au monde vivant, pouvons-nous partager des perceptions non-humaines, des intensités, des arômes fantômes ?
Le projet Espèces sans Espaces aura des enjeux écologiques et s’accompagnera d’une réflexion critique sur la bioéthique et l’impact des constellations technologiques sur les corps et l’environnement. Dans le cadre de la résidence de recherche au Laboratoire Modulaire, Thomas Pausz s’intéressera particulièrement aux écosystèmes côtiers et à l’écologie intertidale en partenariat avec des instituts de recherches en Normandie.
Le Laboratoire Modulaire propose au sein de l’ésam Caen/Cherbourg un espace d’expérimentation artistique et théorique dédié à l’étude et au développement de pratiques artistiques dans les espaces numériques (physiques et/ou virtuels). Initié en 2019, il est mené par les enseignant·e·s David Dronet, Nicolas Germain, Bérénice Serra, Christophe Bouder et Antoine Idier responsable de la recherche en collaboration avec Oblique/s et en partenariat avec le festival ]interstice[ et Le Dôme.
Le Laboratoire Modulaire a initié une résidence artistique en relation avec la pédagogie de l’école qui fait l’objet d’un appel à projet spécifique dont le ou la prochain.e artiste sera désigné à l’occasion du TURFU Festival.
Depuis la crise sanitaire, les jeux de plateaux ont refait leur apparition sur les tables des français de tous âges, et leur succès ne faiblit pas : en 2022, un jouet vendu sur cinq est un jeu de société !
En plus d’être une activité ludique et sociale, les jeux de société peuvent être un levier très pertinent de vulgarisation des connaissances. Aujourd’hui, on retrouve des jeux de société sur pratiquement toutes les disciplines. Chercheurs et médiateurs scientifiques, sont de plus en plus nombreux, aux côtés des Games Designers, à “mettre la science en jeu”.
Et si nous essayons plutôt de “mettre les jeux en science” ? Monopoly, Qui est-ce ?, Cluedo… Nous proposons de décortiquer ensemble les mécanismes de vos jeux de société préférés, et de les détourner pour en faire des outils de médiation et d’animation culturelle et scientifique !
L’École de la médiation vous accompagne à travers les différentes étapes de ce “Game Hack” conçu en deux temps : un atelier “Game Hack : imaginer et prototyper”, le jeudi entre 9h30 et 12h30, suivi d’un atelier “Game Jam : fabriquer et tester” à partir de 19h30.
Pour l’atelier du soir, un grignotage est prévu pour ne pas avoir les estomacs qui gargouillent.
L’École de la médiation est un espace de formation et d’expérimentation porté par Universcience qui accompagne la montée en compétences des professionnel·les de la médiation culturelle et scientifique. À travers l’organisation d’ateliers créatifs originaux, nous développons une approche « Formation-Expérimentation-Recherche » alliant l’identification des pratiques innovantes, le prototypage d’actions et la formalisation des savoir-faire.
Cellule de crise : comment le blob réagit aux dérèglements climatiques ? Venez tester la création de protocoles scientifiques avec l’un des objets d’études le plus farfelu du monde vivant !
Il n’est qu’une cellule, mais cela n’empêche pas le blob de détecter la présence de nourriture sans bouche ni yeux, ou encore de se déplacer jusqu’à 1 centimètre toutes les heures sans jambes, ni pattes. Il est aussi capable de cicatriser alors qu’il a été découpé en morceaux !
Cette curiosité quasi-immortelle ne craint que la lumière et la sécheresse. Alors, est-ce que le réchauffement climatique représente une réelle menace pour lui ? Pour le découvrir, il faudra créer un protocole scientifique. À quoi sert-il et comment bien le suivre pour que les résultats aient un réel intérêt scientifique ?
À l’occasion de cet atelier, adoptez un blob et imaginez des protocoles de recherche à mener avec lui.
Cellule de crise : comment le blob réagit aux dérèglements climatiques ? Venez tester la création de protocoles scientifiques avec l’un des objets d’études le plus farfelu du monde vivant !
Il n’est qu’une cellule, mais cela n’empêche pas le blob de détecter la présence de nourriture sans bouche ni yeux, ou encore de se déplacer jusqu’à 1 centimètre toutes les heures sans jambes, ni pattes. Il est aussi capable de cicatriser alors qu’il a été découpé en morceaux !
Cette curiosité quasi-immortelle ne craint que la lumière et la sécheresse. Alors, est-ce que le réchauffement climatique représente une réelle menace pour lui ? Pour le découvrir, il faudra créer un protocole scientifique. À quoi sert-il et comment bien le suivre pour que les résultats aient un réel intérêt scientifique ?
À l’occasion de cet atelier, adoptez un blob et imaginez des protocoles de recherche à mener avec lui.
Limiter le réchauffement climatique nécessite d’atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et la capacité de la Terre à les capter et à les stocker, en 2050. Comment atteindre cet objectif repris dans l’Accord de Paris sur le Climat ? Et si imaginer le pire pouvait nous aider ?
Si les efforts semblaient devoir jusqu’ici devoir essentiellement porter sur la production, en incitant les États et les groupes industriels à développer les énergies renouvelables, le dernier volet du 6ème rapport du GIEC, sortie en avril dernier, pointe pour la première fois le rôle que chacun·e d’entre nous peut jouer dans cette lutte au travers de notre consommation. Alors, comment faire notre part ?
“Une solution bas carbone possible pour se substituer aux énergies fossiles est l’électrification massive des usages. Mais la demande en électricité risque donc d’augmenter fortement, au-delà des capacités de production” explique Clotilde Chagny, Responsable de projets transverses à l’institut de recherche “I-Tésé”. “Il faudra donc limiter au maximum cette demande.”
Il nous faut donc repenser nos usages énergétiques. Comment ? Par où commencer ? Doit-on arrêter de consommer et, dans ce cas, que doit-on débrancher en premier ? Doit-on mieux consommer ou consommer “autrement” ?
Lors de cet atelier, les personnes participantes découvriront les enjeux de sobriété, des éléments de sécurité existants pour faire face à des coupures totales d’électricité, et seront invitées à imaginer des scénarios d’adaptation à de telles situations (ou au moins, aux moyens de les éviter).
Les résultats de cet atelier seront exploités dans le cadre du programme de recherche participative en sociologie « Prométhée » coordonné par le Centre de recherche « Risques et vulnérabilités » (CERREV), l’Institut I-Tésé du CEA et le Centre de sociologie de l’innovation (CSI). Son volet participatif est développé en association avec Le Dôme et l’Institut régional du travail social (IRTS Normandie Caen). Il s’inscrit dans le cadre du label “Science avec et pour la société” décerné à l’université de Caen Normandie et au Dôme par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce programme bénéficie du soutien de l’Agence nationale de la transition écologique (ADEME).
Le changement climatique est déjà une réalité et impacte nos milieux de vie et nos pratiques. En tant qu’habitants de la Vallée de l’Orne comment pouvons nous nous adapter à ces changements en cours et préparer les bouleversements à venir ?
Lors de cette atelier nous (Territoires Pionniers – Maison de l’architecture, CPIE- Vallée de l’Orne et Maël Trémaudan – Paysagiste et Urbaniste) aimerions débattre avec vous sur la création d’un outil partagé permettant d’expérimenter dès aujourd’hui notre adaptation aux changements climatiques en cours et à venir. Comment, en mutualisant nos forces, pouvons-nous lutter contre les causes et nous adapter à ses effets ?
Cet outil nous voulions l’appeler STATION CLIMAX.
Et parmi les outils possibles de ces stations on trouve la grainothèque. Son principe serait de créer une banque de graines vivante, locale et partagée. Plusieurs objectifs se cachent derrière cette initiative :
- Permettre à la population de découvrir ou redécouvrir des variétés de légumes et des variétés alimentaires, oubliées ou peu cultivées, et très adaptées aux conditions pédoclimatiques de la Normandie (Bassin Parisien et Massif Armoricain).
- Étendre cette banque en testant l’adaptation des graines anciennes et l’acclimatation de nouvelles variétés (plus méridionales) dans tout le bassin versant, et sous différentes conditions pédoclimatiques pour anticiper le changement climatique.
- Installer une grainothèque issue de la culture annuelle, et non de conservation en congélation. Il nécessitera de mettre en place un protocole permettant de planter et tester dans un maximum d’endroits, et faire vivre les récoltes par des évènements en lien avec l’alimentation (restaurateurs, foires, marchés, ….).
À l’occasion de cet atelier, vous allez pouvoir questionner la pertinence de la création d’un réseau station Climax comprenant la découverte, partage et préservation de graines anciennes et futures, mais aussi imaginer les moyens matériels du développement de ces lieux. Vous serez donc invités à réfléchir à l’animation du réseau, et de son caractère résilient face au changement climatique.
Pour l’atelier du soir, un grignotage est prévu pour ne pas avoir les estomacs qui gargouillent.
Bernières-sur-Mer, Cherbourg-en-Cotentin, Ouistreham, … Depuis plusieurs mois, des blocs béton font leur apparition le long du littoral normand. Développés pour protéger nos côtes des effets de la montée des eaux, ces enrochements artificiels pourraient avoir bien d’autres utilités. Imaginons ensemble lesquelles !
Selon le GIEC normand, deux-tiers du littoral régional sont d’ores et déjà concernés par la montée des eaux liée au changement climatique. Érosion, submersion, salinisation des terres et transformation des pratiques de loisirs ou professionnelles sont déjà à l’œuvre.
Face à cette problématique, les zones côtières s’artificialisent. Digues et jetées en béton apparaissent partout dans le monde, avec un impact sur la biodiversité mais aussi sur le paysage, suscitant de vives réactions des usager·e·s du littoral. Or, comme le souligne Dominique Mouazé, Enseignant-chercheur au laboratoire “Morphodynamique continentale et côtière” (M2C), les projets, s’ils se veulent durables, doivent “prendre en considération la biodiversité marine et les attentes sociétales”.
Alors, comment pourrions-nous nous emparer de ces installations ? Quels pourraient être les nouveaux usages de ces blocs béton ?
Les résultats de cet atelier seront exploités dans le cadre du programme de recherche participative en sociologie “LittoBlocs” coordonné par le Centre de recherche “Risques et vulnérabilités” (CERREV) en partenariat avec le Centre de recherche en environnement côtier (CREC) et la Direction des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture. Il est développé en association avec Le Dôme et l’université de Caen Normandie dans le cadre du label “Science avec et pour la société” décerné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce programme bénéficie du soutien de la Fondation de France.
Pour l’atelier du soir, un grignotage est prévu pour ne pas avoir les estomacs qui gargouillent.
Dynam’eau est un bac à sable interactif qui permet au grand public de mieux se saisir des questions environnementales à l’interface homme/milieu, et de comprendre l’enjeu d’une stratégie d’aménagement adaptée.
Doté d’un capteur et d’un projecteur, Dynam’eau permet d’afficher à la surface du sable des courbes couleurs et visuels qui réagissent en temps réel avec les actions du public. Objet d’émerveillement mais aussi de recherche, il a la possibilité d’expliquer le ruissellement et l’érosion des sols, de sculpter un paysage typique selon un modèle présenté sur une carte (bassin versant), de provoquer un orage et faire ruisseler les eaux, d’aménager le bassin versant et d’évaluer l’influence des aménagements sur le risque d’inondation.
Mais quelles pourraient être ses autres pistes d’usages ? Que ce soit pour la formation, la pédagogie, la sensibilisation ou toutes autres pistes d’applications ? Quand jouer avec le virtuel devient aussi simple que de faire un pâté de sable, quelles innovations collectives imaginer ?
À l’occasion de cet atelier, vous pourrez vous initier aux problématiques de dynamique hydrologique, tester la version Dynam’eau du bac à sable à réalité augmentée, et en imaginer de nouvelles versions.
L’atelier de l’après-midi est complet.