Tous les soirs au Turfu festival, rencontre avec des intervenant·e·s de tous horizons. À la fois regard extérieur et inspirant, les invité·e·s participent aux ateliers en journée aux côtés des autres participant·e·s et viennent partager leur expérience lors d’une interview publique en soirée autour d’un verre.
Qu’elles soient journalistes, entrepreneuses, makeures ou qu’ils soient chercheurs, auteurs, influenceurs, … ce sont celles et ceux qui inspirent le Turfu festival et le questionnent par leur conception du participatif, leurs engagements, leurs échecs comme leurs réussites.
Ce mercredi 12 avril on discute avec Christelle Jozet-Alves. Enseignante-chercheuse Université de Caen, spécialiste des Seiches et céphalopode. Christelle n’a pas huit bras mais ça ne l’empêche pas de faire progresser nos connaissances depuis plus de 15 ans sur les seiches, poulpes et autres céphalopodes.
Le rendez vous de fin de TURFU immanquable comme chaque année, un brunch sur le toit du Dôme qui s’organise cette année avec le magazine Socialter dans le cadre de son numéro spécial « ses terres qui se défendent ».
Invitée de cette nouvelle édition, Camille Besombes, Médecin infectiologue à l’institut Pasteur, dont les articles invite à une prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global. Elle s’intéresse notamment à l’impact de l’exploitation humaine des milieux naturel et homogénéisation quelle entraine dans l’apparition de nouvelle pandémie.
Camille invite à une prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global. Dans ses articles, elle évoque les dispositifs de sciences participatives comme le fait de reconnaître les capacités des animaux à construire des connaissances médicales propres. Autant de réflexions et d’engagements qu’elle injecte dans le collectif « Reprise de terre », une dynamique collective qui invente des tactiques foncières, juridique et politiques pour contrer l’accaparement et le saccage des terres par le productivisme.
Un brunch pour une prise de conscience intellectuelle autant que gustative concocté par les amis de l’épicerie solidaire l’Épi Vert.
On peut venir sans manger, mais si vous le souhaitez, le repas est à 8€ sur réservation pour gérer au mieux nos stocks.
Comment décrire collectivement nos territoires ? Quelles sont les pratiques d’écriture (textuelle, orale, graphique, corporelle, …) qui sont aujourd’hui utilisées pour dire et décrire les environnements qui nous entourent ?
Si ces questions peuvent sembler de pure forme, elles impactent pourtant les notions même de patrimoine, d’héritage en devenir et de (bonne) gestion de ce « commun ». Elles sont soulevées par les équipes de recherche en information-communication, en urbanisme, en sociologie, et bien sûr, dans tous les domaines de la culture.
Lors de cette soirée, seront présentés plusieurs exemples de pratiques « d’écriture » collective, allant du street art à l’arpentage sensible d’un habitat, jusqu’à l’urbanisme participatif en jeu vidéo. Chaque personne participante sera invitée à les discuter, mais aussi à partager ses propres expériences. Au final, il sera proposé de (d)écrire collectivement l’outil « idéal » pour une prise de parole collaborative, et d’aller vers un design de grandes fonctions, d’une palette d’outils et d’actions qui puissent documenter, décrire un territoire et contribuer – aussi – au patrimoine du Turfu.
Et on fait ça autour d’un verre et de quoi grignoter pour tenir toute la soirée !
« L’union fait la force », voici la devise que pourrait se donner la plateforme GIROPHARES. Les Archives Nationales conservent plusieurs milliards de pages, et quelques millions ont été numérisées et mises en ligne. Mais comment retrouver rapidement un document s’il n’a pas été précisément indexé ? Telle est l’ambition de la plateforme développée : participer à l’amélioration de la description des collections conservées.
Vous aussi, rejoignez la communauté et participez à une meilleure connaissance et une plus grande accessibilité des ressources des Archives Nationales ! Tout un chacun peut contribuer, même modestement. Il ne faut pas nécessairement avoir fait des études d’histoire ou être spécialiste de tel ou tel domaine : chaque fonds d’archives proposés font l’objet d’une présentation, avec une fiche d’aide venant expliquer comment indexer ou transcrire les documents, et expliciter les abréviations rencontrées ou orienter vers d’autres ressources en ligne.
En cas de besoin, la communauté est là : la plateforme offre un espace de discussion entre contributeurs, et aussi avec les archivistes ! Vous pouvez ainsi partager vos trouvailles, poser des questions sur la signification de telle ou telle abréviation, demander de l’aide pour l’identification d’un lieu, et bien plus encore !
Parmi les premiers projets collaboratifs proposés, vous retrouverez l’indexation d’un fichier des ecclésiastiques de la Troisième république (plus de 80 000 fiches), d’un fichier des émigrés de la Révolution française (environ 100 000 individus), des dossiers de pourvoi devant la Cour de cassation (chambre criminelle, 1871-1913) ou encore des arrêts du Conseil du roi (XVIIIe siècle).
L’objectif est d’apprendre, et même de se surprendre, en découvrant un fragment de vie au détour d’un document, tout en participant à affiner la description des archives, au bénéfice de la communauté. L’ouverture au public de la plateforme est prévue le 18 avril prochain, à l’adresse https://girophares.archives-nationales.culture.gouv.fr. La présentation au TURFU Festival sera donc une avant-première !
Sur le mode “affaire conclue”, les publics peuvent venir présenter les trésors scientifiques de leur grenier pour découvrir leur réelle valeur scientifique.
Des membres du réseau RESITECH, des enseignant·e·s chercheurs·ses et chercheurs.ses des universités de Caen et de Rouen, seront présent·e·s pour raconter les histoires scientifiques qui se cachent derrière le patrimoine des objets apportés. Des galvanomètres et autres appareils de mesure ou d’observation du 19 ème siècle issus des collections universitaires, dévoileront également leurs secrets.
Au sein de cet atelier, venez vérifier si vos vieux objets sont des trésors scientifiques, ou non !
À quoi ça sert ?
Un certain nombre d’éléments matériels (instruments, cahiers de laboratoires, produits industriels) et immatériels (mémoire vivante, savoir faire) contemporains disparaissent malgré l’importance qu’ils revêtent dans la recherche et l’innovation publique et privée ainsi que dans l’enseignement supérieur : ils constituent une mémoire irremplaçable du demi-siècle passé étant donné leur évolution particulièrement rapide.
Depuis de nombreuses années ce constat a été fait dans diverses structures de la région (associations, établissements d’enseignement, collectivités, entreprises). Il a donné lieu à des initiatives pour redonner vie à ces objets et à ceux qui les utilisent ou les ont utilisés (inventaires, expositions, publications …). Ces pratiques n’étaient cependant pas harmonisées ou mutualisées pour devenir des outils pour l’histoire des sciences, des techniques et de l’industrie ou pour la vulgarisation des savoirs.
Cette démarche prend aujourd’hui une autre envergure grâce à la création en mai 2008 de RéSITech (Réseau Scientifique Industriel et Technique – sauvegarde et valorisation du patrimoine scientifique en Normandie) qui réunit les différents acteurs engagés dans cette voie (ou qui le souhaitent) et unifie les pratiques.
Il est inscrit dans un réseau national porté par le Musée des arts et métiers : la « mission nationale de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain » (la mission PATSTEC).
La mobilité représente 31 % de la part du secteur des transports dans les émissions de CO2 français. 7 actifs sur 10 vont au travail en voiture, et la part du vélo représente seulement 1 % des déplacements dans les départements français. Le budget annuel d’un ménage dédié à la mobilité est de 6 000 €.
La Fresque de la Mobilité permet de comprendre les ordres de grandeur et d’identifier les actions possibles. L’objectif est de s’éveiller aux enjeux climatiques de la mobilité, et de proposer des pistes et actions pour avancer ensemble vers la décarbonation.
Au sein de cet atelier, vous pourrez reconstituer le panorama de la mobilité des personnes d’aujourd’hui en France, pour en mesurer ses impacts. Grâce à un jeu de rôle, vous allez pouvoir découvrir, comprendre et agir sur tous les leviers d’actions de réduction de l’empreinte carbone de la mobilité, et pourrez échanger entre participants pour avancer ensemble vers la décarbonation.
Les plantes, comme les animaux, notamment à sang froid, sont sensibles à la durée du jour (photopériode) et aux variations de température. Ces paramètres déterminent leur cycle biologique. Les températures varient d’une année sur l’autre, et les cycles de la nature qui nous entourent, aussi !
Mais alors, quel est l’impact du changement climatique sur la nature ? Sur la floraison et la fructification des végétaux ? L’éclosion des œufs des oiseaux sont-ils perturbés par les hausses de températures ? Pour répondre à ces questions, on étudie la phénologie. Il s’agit de l’étude des rythmes de vie des plantes et des animaux en fonction des saisons et du climat.
L’Observatoire des Saisons est un projet animé, au niveau national, par Tela Botanica, qui propose d’aider la communauté scientifique à récolter des données sur les rythmes saisonniers de la flore et de la faune, pour comprendre l’impact du changement climatique sur les écosystèmes.
Tout le samedi après-midi, les étudiants du MASTER IMST- sciences et société de l’Université de Caen, vous proposent de vous familiariser avec l’observatoire des saisons.
Le laboratoire Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements (ABTE) de l’université de Caen Normandie travaille sur l’évaluation de la qualité de l’air dans un milieu urbain, en cherchant à impliquer un collectif citoyen. Il vise plus particulièrement les émissions polluantes liées à la consommation de carburants d’origine fossile et de combustibles (bois, charbon, …).
Ces émissions polluantes sont majoritairement dues à l’activité humaine, et peuvent être évaluées dans l’environnement par une mesure des retombées en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAPs). L’objectif est d’aboutir à une cartographie géographique et saisonnière de la présence de ces HAPs, afin d’orienter, dans le futur, les moyens à mettre en œuvre pour une réduction de ces émissions polluantes en milieu urbain.
Un autre volet des recherches du laboratoire ABTE, concerne la plante Élaegnus ou Chalef (Ebbingei elaeagnus), un arbuste d’origine horticole que l’on retrouve dans de nombreuses haies de parcs ou d’habitats collectifs ou individuels.
À l’occasion de l’atelier du jeudi 13 avril après-midi, vous aurez l’occasion de vous familiariser avec les enjeux, principes et conséquences de la pollution de l’air en milieu urbain. Vous découvrirez les outils de la mesure citoyenne de la qualité de l’air, et serez invités à identifier et cartographier les zones de l’agglomération caennaise pertinentes pour installer ces capteurs, et où partir à la recherche de la plante Ebbingei elaeagnus.
Le jeudi 13 avril au soir, c’est un temps de formation qui est proposé ! Jérôme Le Dauphin, directeur de l’équipe en charge du projet, propose de vous intégrer dans le réseau citoyen, et de vous former à l’utilisation des outils de mesure pour les installer à votre domicile, dans votre jardin !
Pour l’atelier du soir, un grignotage est prévu pour ne pas avoir les estomacs qui gargouillent.
« Le français de nos régions » est un projet de science participative qui repose sur le crowdsourcing. Il s’agit de documenter la variation du français que l’on parle dans le monde, sous l’angle de la géographie linguistique. Par exemple, selon certaines régions, pour un même objet, il y a différents noms !
Des enregistrements de voix sont également récoltés, afin de documenter la diversité des accents du français que l’on parle dans les pays francophones. Cette documentation a pour but de produire un Atlas du français de nos régions et de sensibiliser le grand public à la diversité du français dans le monde, notamment sur les questions liées à la glottophobie et à la stigmatisation des variantes régionales.
Vous êtes invités à découvrir ce projet, et participer à des enquêtes de « vitalité linguistique ». Les résultats des enquêtes sont consultables sous forme de cartes commentées sur un blog. Les billets de blog sont partagés sur les médias sociaux, ce qui permet de récupérer en retour de nouveaux participants.
Clenche ou poignée ? Quel français régional parlez-vous ? Venez le découvrir en accès libre de 14h à 18h !