Surface Textile

Le workshop se déroulera en 2 temps :

  • Temps I : les participants assemblent une réplique de deux des trente piliers qui portent la galerie vitrée de l’Université de Caen. Comme les piliers originaux, les deux maquettes seront gravées à l’effigie de la Reine Mathilde et de Guillaume Le Conquérant.
  • Temps 2 : les deux maquettes serviront de support pour imaginer des vêtements, revêtements, objets du quotidien, mobiliers urbains, capables d’interactions numériques, visuelles et/ou sonores.

Qu’elles soient à vocation purement créative, inspirées par le Yarn Bombing, ou en lien avec des thématiques liées au corps ou aux handicaps, les expérimentations seront l’occasion de s’initier tant aux outils du FabLab qu’au code créatif.

L’atelier fera la part belle à l’association Cité Môme de Rouen.

Cette dernière développe de nombreux projets autour du tricot et du Yarn Bombing. Elle récolte par exemple des “carrés” de tricot déposés un peu partout sur le territoire au sein de « boîtes à carrés ». 150 000 carrés ont ainsi été récoltés en 2016. Ces carrés « citoyens » servent à la réalisation d’installations artistiques ou au tricot « social » avec par exemple, la création de couvertures pour les nouveaux-nés. Ce projet sera donc l’occasion d’inaugurer une « boîte à carrés » pour la collecte de ces petits fragments de tricots au Dôme.

La Famille ArtiShow

Tous les membres de cette famille sont plus futilitaires les uns que les autres. Ils explorent les usages quotidiens et festifs des objets connectés avec un regard amusé et un soupçon retroturfuriste !

Prix Têtes Chercheuses 2017 : CyberCrypt

Chaque année, le Concours Têtes Chercheuses attribue le prix Musée Schlumberger à une équipe de recherche Normande pour la réalisation d’un objet permettant de partager ses questions de recherche avec la population. Cette année, le GREYC en association avec Orange Labs sont lauréats avec le projet “CyberCrypt”.

Basé sur un ensemble de machines réalisées au FabLab du Dôme, ce projet aborde un sujet qui nous concerne tous : la Cryptologie.
On parle en fait de la cryptographie qui est la conception de systèmes de sécurisation. Il y a ensuite la cryptanalyse qui se concentre sur la mise en défaut de ces systèmes.

Ces deux recherches avancent en parallèle, l’une ayant besoin de l’autre pour s’assurer que les nouveaux produits, services numérique, applications, comptes… soient bien sécurisés.

Phebe ou le retour de K2000

Le numérique est omniprésent, mais finalement peu interopérable, en ce sens que tous nos doudous connectés ont quand même du mal à fonctionner avec d’autres produits existants (ou futurs) sans restriction d’accès ou de mise en œuvre.  Par ailleurs, la question de la donnée, des datas, est enfin devenue un sujet de science et de société.

C’est là que Phebe matérialise un questionnement à la fois simple et ambitieux : sommes-nous prêt à mettre à disposition de nombreuses données personnelles si elles s’avèrent utiles pour nous fournir des prestations qui anticipent nos besoins et facilitent la vie au quotidien ? Accepterions-nous de payer pour nous voir proposer des services, « poussés » au bon moment, forts de la connaissance de Phebe de son utilisateur et de son catalogue de services ?

Un modèle faisant finalement le pari d’une relation adulte et consentie.

Lors de cet atelier, les participants ont pu rencontrer une IA, faible, mais incarnée (voix naturelle), qui ne questionne pas, mais est capable de discuter. Il leur était possible d’échanger avec ses concepteurs et de proposer différents scénarios d’usage, d’interaction et de relations avec un tel “objet”.

Un temps sera également consacré à la question des données : quelle mise à disposition consentie, quel accès, quelle ré-appropriation, nécessitant quelle connaissance et quel accompagnement… ?

On the rail again !

À l’heure où le transport en bus reprend de l’essor, où l’aérien se démocratise et où des voitures sans conducteur ne semblent plus irréalistes, le temps du voyage peut-il être porteur de valeurs pour le transport ferroviaire qui reste certainement une composante majeure, si ce n’est la colonne vertébrale, d’une mobilité durable ?

Comment au travers du voyage en train, est-il possible d’interroger les liens étroits qui interagissent entre « mobilités réelles » et « mobilités virtuelles » ou numériques ?

Que faire du temps du voyage ? Est-il subi ou choisi ? Comment faire de ces “espaces temps”, que constituent une voiture de train, un quai de gare, une salle des pas perdus, autant d’éléments constitutifs d’un autre rapport au temps du voyage ? Quels nouveaux usages et nouvelles interactions utiles, futiles, productives, oisives ou encore curieuses peut-on envisager pour enrichir ce temps du voyage ? Et pourquoi le train ? Parce qu’il est vraisemblablement le plus vieux des transports collectifs terrestres. Mais ce symbole de la révolution industrielle peut-il également être porteur d’innovations responsables, collectives et durables alors qu’une toute autre révolution est en cours à l’ère du numérique ? En effet, si l’imaginaire collectif associe le transport en train à la découverte de territoires nouveaux, à l’exotisme, teinté d’une certaine forme de romantisme et même parfois même d’érotisme, le temps du voyage n’a finalement que peu évolué depuis ses origines.

Autant de questions que la SNCF nous a proposé de soulever et d’explorer collectivement. Pour cela, les participants ont exploité les pistes proposées lors d’un premier atelier réalisé au Dôme au printemps 2017, avec les équipes de recherche normandes en géographie sociale et des représentants de la communauté OuiShare.

Numérique, sourds et malentendants

Association dédiée à l’accompagnement des déficients auditifs pour une meilleure intégration socioprofessionnelle, l’Association régionale pour l’insertion et l’accessibilité des déficients auditifs – l’ARIADA – participe aux ateliers traitant du handicap depuis l’ouverture du Dôme.

En 2017, elle a initié sa propre série d’ateliers participatifs afin d’imaginer et de prototyper de nouveaux usages et services numériques.

Cette journée fait suite à un premier atelier qui s’est déroulé le 12 avril 2017 au cours duquel plusieurs projets et outils ont été imaginés. Cet atelier a fait l’objet d’une restitution détaillée.

Parmi les projets imaginés à l’occasion, trois ont été sélectionnés qui seront explorés et prototypés lors de la journée :

  •  OpenData LSF : envoi d’informations par détection d’une puce lorsque l’usager franchit le seuil d’une Administration. La personne accède simplement à l’information en cliquant sur la     notification. Logos, pictogrammes et phrases courtes guident la personne en situation de handicap.
  • Coyote LSF : sur le même principe que l’application communautaire d’aide à la conduite, l’application permettrait à la personne en situation de handicap, sourde ou malentendante, de trouver des personnes autour d’elle susceptibles de l’aider.
  • De l’image au son : exposition (vidéos, photos) numérique et interactive à destination des employeurs s’appuyant sur une histoire de la surdité en France et en Europe, la présentation de technologies de compensation et une information sur les différents types de surdité.

Ce programme était ouvert à tous et accessible aux sourds et malentendants.  Directement concerné par le sujet, ou que souhaitant s’initier aux problématiques des personnes sourdes et malentendantes par l’action ou bien intéressé par la démarche Living Lab… toute personne était la bienvenue pour cet atelier…

Projection future

Après la musique, le cinéma a été la seconde industrie culturelle à subir de plein fouet la transition numérique. Bien qu’ayant un rapport aux publics basé sur un esprit de “niche” et un engagement militant, les salles d’Arts et Essai sont, elles aussi, confrontées à ce bouleversement. Et comme pour la musique qui s’est réincarnée dans une explosion de festivals, ces salles de cinéma se réinventent en explorant ce qui fonde leur essence : l’expérience collective.

Parce qu’elles donnent souvent à voir des œuvres engagées, qui soulèvent des questions de société et d’humanité, parce qu’elles enrichissent généralement leur programmation d’échanges et de débats avec les auteurs ou des intervenants, ces salles de cinéma disposent d’une culture et d’un terreau fertile à l’émergence d’une nouvelle proposition collective et culturelle. Et cette évolution est déjà en cours partout en Europe, comme illustré dans le http://tourdescinemas.com .


À l’image de cet éclectisme et de cette ouverture, le Café des Images initie des projets de culture scientifique depuis plus de 15 ans. Acteur récurrent, si ce n’est incontournable de la Fête de la science, il se prête pour la première fois à l’exercice de recueillir les idées et les contributions de ses publics pour concevoir de nouveaux rapports entre le lieu et les habitants, pour co-produire de nouveaux usages et diffuser de l’innovation sociale dont les cinémas pourront se saisir.

Au cours de cet atelier les participants ont ainsi pu découvrir ou approfondir leurs connaissances du concept de tiers-lieu, et participer à la définition de ce que pourrait être le Café des Images, et plus largement les cinémas, de demain.